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Traumatisme de l’abus sexuel, de l’agression sexuelle, ou du viol

Dernière mise à jour : 1 févr.


 

Près de 3 personnes sur 4 viennent à dire en séance qu’un père, une mère, un frère, une cousine, un oncle, un inconnu ou plusieurs ont touché sexuellement leur corps, dans l’enfance ou à l’âge adulte, sous la contrainte, la menace, par l’influence d’une position d’autorité, ou de force.



Sans une parole dite le corps et l’esprit s'isolent

Dire pour la première fois


Pour les hommes et pour les femmes que j’accueille, le plus souvent, parler en séance du traumatisme de l’abus sexuel, de l’agression sexuelle, ou du viol est une première fois et relève d’une douloureuse épreuve. Pour certains d'entre eux, le dire semble «facile » : les mots viennent tout seul, le visage reste neutre ou même parfois laisse apparaître un (sou)rire ( « Je préfère en rire que de m’effondrer » ).

 

Pendant parfois des années, le silence et le déni, ont été des voies empruntées inconsciemment ou non, pour se protéger des affects et de leurs représentations. Les conséquences imaginées d’un éventuel conflit, la crainte de ne plus être aimé des siens, d’être désigné comme coupable, de vivre une honte, ou de devoir rencontrer sa colère et sa haine, ont renforcé le silence et le déni.



Garder le silence


Certaines personnes ont construit leur vie sans jamais se plaindre, gardant à l’esprit qu’une mère, un frère ou un proche a également été soumis à de telles agressions sans non plus reconnaitre leur souffrance : « après tout, ce qui ne tue pas rend plus fort » disait un patient, comme il lui avait été si souvent répété par son frère aîné, lui-même violé par leur père.


L’accueil d’urgence: la psychothérapie comme réponse à une agression


D'autres personnes viennent me rencontrer juste après avoir réchappé ou survécu à une agression sexuelle. Les souvenirs peuvent être conscients, avec des images, des bruits et des sensations qui tournent en boucle, ou ressurgissent à des moments inattendus : «comment oublier? » est alors une question qui revient souvent. Pour autant, l'oubli est-il à envisager comme une solution? Qu'en est-il des personnes qui justement ont oublié, pour qui l'épisode de l'agression laisse l'impression d' « un trou noir»? Qu'en est-il des personnes qui ne « se souviennent de rien», qui vivent au quotidien, des sensations corporelles inexpliquées ( eczéma, infections sexuelles à répétition, allergies, etc), qui ont l'impression de «vivre sans vraiment être là, comme étranger à leur propre vie »? L 'amnésie traumatique, est aussi source de souffrance. L'esprit peut refouler pour survivre au choc, mais refouler, ce n'est pas effacer. Le corps se souvient. Le corps garde en mémoire les sensations et les émotions.

 

Dans la réalité de la vie psychique, l’intensité des affects qui circulent ne peut être empêchée. Elle peut, tout au plus, être déviée de sa trajectoire. Lorsque l'infraction corporelle causée par l'abus sexuel, l'agression sexuelle ou le viol, fait traumatisme, mais reste sous silence, c’est la souffrance tue qui vient manifester par les voies qui lui sont accessibles, que « ça ne va pas » !

Ces voies peuvent être:


  • celles du corps

    • lors de la naissance d'un enfant ( accouchement traumatique, phobies d'impulsions, idées suicidaires)

    • lors de relations sexuelles douloureuses, impossibles ou extrêmes, avec des mises en danger ( absence de protections, agressions à répétition...)

    • lors des temps d'alimentation, par des troubles alimentaires ( anorexie, hyperphagie, boulimie...)

    • lors des soins prodigués à son propre corps, ou à celui de son enfant: des sensations de dégoût peuvent amener à de l'hygiénisme excessif, ou encore à des attitudes d'abandon du corps qui se traduisent par de la négligence, voir de la carence.

  • celles des relations aux autres, à soi, aux objets

    • une instabilité dans les relations, allant de l'isolement à la surcharge relationnelle

    • une irratibilité, ou hypersensiblité dans l'appréhension du rapport à l'autre, qui peut se manifester lors d’un changement bénin ou crucial dans sa vie (une promotion, un déménagement, un deuil).

    • une dépendance, une addiction où l'objet d'accrochage entremêle amour et haine, plaisir, jouissance et destruction

  • celles des atteintes narcissiques

    • dévalorisation de soi avec en alternance des envies de grandeur

    • traversée d'états dépressifs pouvant aller jusqu'aux idées ou attitudes suicidaires


 

Ainsi, la souffrance provoquée par le traumatisme de l’abus sexuel, de l’agression sexuelle, ou du viol, à défaut d’être psychiquement traitée, réclame à être entendue en se manifestant par des troubles alimentaires, des difficultés relationnelles, des échecs à répétition, des douleurs ou maladies corporelles, des relations sexuelles impossibles, douloureuses, « délibérément violentes ou  bizarres » vont dire certains. Comme si «bourreau» ou «victime» ne pouvaient être que les deux seuls destins possibles, l’être en souffrance peut se retrouver psychiquement enfermé dans une maltraitance ordinaire, de lui-même ou de l'autre, où le schéma du traumatisme de l’abus sexuel, de l’agression sexuelle, ou du viol se répète.


Lorsqu'enfin l’Être emprunte psychiquement la voie de la parole libre, spontanée, dans un cadre où l’écoute est attentive, soutenante et sans jugement, les affects se libèrent, les conflits se dénouent, l’effet du traumatisme s’estompe.

 

Ainsi, commencer une psychothérapie, c'est suivre la voix de son être qui ne veut plus souffrir. Entrer en psychothérapie, conscient de sa souffrance, c'est s'offrir la possibilité de dénouer l’aliénation à ces positions mortifères. La psychothérapie, et la psychanalyse sont des traitements psychiques qui permettent à l’être d’accorder à ses pensées l’écoute et la voie d’expression dont elles ont besoin pour sortir du schéma de la répétition , et faire l'expérience de l'apaisement.  Investir le temps d'élaboration et le langage comme une voie de soulagement rend honneur à la parole dite et à la vérité entendue.  

 

Pour prendre rendez-vous rapidement avec Aubène Traoré qui vous reçoit en consultation soit à son cabinet à Deuil-la-Barre, soit par téléphone, appelez au 06.58.74.10.39, ou prenez rendez-vous sur Doctolib.

 

À propos

Je suis Aubène Traoré, psychologue clinicienne en exercice libéral dans le Val d'Oise depuis 4 ans. Mon objectif est d'accompagner mes patients dans leur démarche thérapeutique et de les aider à surmonter leurs difficultés. Je mets à leur disposition un espace chaleureux et confidentiel où ils peuvent exprimer leurs émotions en toute sécurité. Mon approche thérapeutique est basée sur l'écoute active, l'empathie et la bienveillance. Je suis passionnée par mon métier et je suis constamment à la recherche de nouvelles techniques et méthodes pour améliorer mes compétences. N'hésitez pas à me contacter pour plus d'informations ou pour prendre rendez-vous.

Aubène Traoré Psychologue clinicienne

Psychothérapie et Psychanalyse 

à Deuil la barre, Val'Oise

Rendez-vous sur doctolib.fr ou au  06.58.74.10.39.

© 2023 par Aubène Traoré

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